Dans l’univers des mathématiques, certaines relations fondamentales marquent des jalons décisifs dans la compréhension des concepts avancés. Nous nous intéressons aujourd’hui à l’une des identités trigonométriques les plus importantes, découverte officiellement par Euler en 1748, bien que ses principes remontent à l’Antiquité grecque. Cette relation, cos²(x)+sin²(x)=1, constitue un pilier de la trigonométrie moderne et trouve ses applications dans de nombreux domaines scientifiques et techniques.
Pour vous accompagner dans cette exploration mathématique, nous proposons une approche méthodique qui vous permettra d’appréhender cette démonstration avec clarté. Cette compétence s’avérera précieuse dans votre parcours académique et professionnel, particulièrement si vous évoluez vers des secteurs nécessitant une solide formation mathématique. L’objectif consiste à comprendre pourquoi cette égalité reste vraie pour tout angle réel, en utilisant des outils mathématiques accessibles mais rigoureux.
Les bases géométriques du cercle trigonométrique
Nous commençons par établir le cadre géométrique nécessaire à notre démonstration. Considérons un repère orthonormé (O;→i;→j) dans lequel nous traçons un cercle de centre O et de rayon 1, appelé cercle trigonométrique. Cette construction particulière simplifie considérablement nos calculs, car la longueur du rayon égale l’unité de mesure.
Plaçons maintenant un point M quelconque sur ce cercle, de sorte que l’angle formé par le vecteur →OI et le vecteur →OM mesure x radians. Depuis le point M, nous traçons la perpendiculaire à l’axe des abscisses, qui coupe cet axe au point H. Cette construction crée un triangle rectangle OMH, rectangle en H, où l’hypoténuse OM correspond exactement au rayon du cercle.
Les dimensions de ce triangle présentent des caractéristiques remarquables. La longueur OM mesure 1 unité (rayon du cercle), tandis que les côtés OH et HM représentent respectivement la projection horizontale et verticale du rayon. Ces projections correspondent précisément aux valeurs du cosinus et du sinus de l’angle x, selon les définitions trigonométriques fondamentales.
| Élément géométrique | Longueur | Relation trigonométrique |
|---|---|---|
| Hypoténuse OM | 1 | Rayon du cercle |
| Côté adjacent OH | cos(x) | Projection sur l’axe horizontal |
| Côté opposé HM | sin(x) | Projection sur l’axe vertical |
Application du théorème de Pythagore dans le triangle rectangle
Le théorème de Pythagore, énoncé vers 540 avant J.-C., stipule que dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse égale la somme des carrés des deux autres côtés. Appliquons cette règle fondamentale à notre triangle OMH, rectangle en H.
Nous obtenons immédiatement l’équation : OH² + HM² = OM². Puisque OM représente le rayon du cercle trigonométrique et mesure 1 unité, nous pouvons simplifier cette relation : OH² + HM² = 1². Cette transformation nous donne OH² + HM² = 1, une équation qui présente déjà la structure de l’identité trigonométrique recherchée.
Cette étape cruciale nous permet de lier directement la géométrie euclidienne aux fonctions trigonométriques. Donc, nous venons d’établir une relation entre les longueurs des côtés d’un triangle rectangle inscrit dans le cercle unité. Il nous reste maintenant à exprimer ces longueurs en termes de fonctions trigonométriques pour obtenir l’identité désirée.
L’élégance de cette approche réside dans sa simplicité conceptuelle. Nous utilisons un théorème vieux de plus de 2500 ans pour attester une propriété fondamentale de la trigonométrie moderne. Cette continuité historique illustre parfaitement comment les mathématiques s’enrichissent progressivement, chaque génération construisant sur les acquis des précédentes.

Connexion avec les définitions trigonométriques classiques
Nous devons maintenant établir le lien entre les longueurs géométriques et les fonctions trigonométriques. Rappelons les définitions fondamentales apprises au collège : dans un triangle rectangle, le sinus d’un angle correspond au rapport entre le côté opposé et l’hypoténuse, tandis que le cosinus représente le rapport entre le côté adjacent et l’hypoténuse.
Dans notre configuration spécifique, ces définitions prennent une forme particulièrement simple. Le sinus de l’angle x égale HM/OM, soit HM/1, ce qui nous donne directement sin(x) = HM. De manière similaire, le cosinus de l’angle x égale OH/OM, soit OH/1, d’où cos(x) = OH. Cette simplification découle directement du choix d’un cercle de rayon unitaire.
Ces relations nous permettent de substituer directement les expressions trigonométriques dans notre équation pythagoricienne. Nous remplaçons OH par cos(x) et HM par sin(x) dans l’équation OH² + HM² = 1. Cette substitution nous conduit immédiatement à l’identité recherchée : cos²(x) + sin²(x) = 1.
Voici les étapes de cette substitution :
- Équation initiale : OH² + HM² = 1
- Identification : OH = cos(x) et HM = sin(x)
- Substitution : cos²(x) + sin²(x) = 1
- Vérification de la cohérence dimensionnelle
Applications pratiques et développement de l’intuition mathématique
Cette démonstration révèle toute sa puissance lorsque nous l’appliquons à des problèmes concrets. Supposons que vous connaissiez la valeur du cosinus d’un angle, par exemple cos(x) = 0,8. L’identité trigonométrique fondamentale vous permet de déterminer immédiatement la valeur du sinus correspondant.
En appliquant notre formule : 0,8² + sin²(x) = 1, nous obtenons 0,64 + sin²(x) = 1, puis sin²(x) = 0,36. En extrayant la racine carrée, nous trouvons sin(x) = ±0,6. Cette dualité s’explique par l’existence de deux points sur le cercle trigonométrique ayant la même abscisse mais des ordonnées opposées.
Cette capacité à déduire des informations manquantes apporte une valeur ajoutée importante dans la résolution de problèmes complexes. Au-delà de l’aspect purement calculatoire, cette approche développe votre raisonnement logique et votre capacité d’analyse. Ces compétences transversales s’avèrent particulièrement précieuses dans les études supérieures et dans l’exercice de professions techniques.
L’acquisition de cette méthode démonstrative vous prépare également aux défis mathématiques plus avancés. Plutôt que de mémoriser mécaniquement des formules, vous apprenez à comprendre leur origine et leur logique interne. Cette approche conceptuelle favorise la créativité mathématique et l’adaptabilité face à des situations nouvelles, qualités essentielles pour exceller dans des domaines exigeants.














